La Douce bourlingue dans les transports en commun
- lesdouceursdastrid
- 28 oct. 2019
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 oct. 2019
Les transports en commun, ce n'est pas la façon la plus glamour de voyager. Ma vie n'a pas besoin d'être glamour... donc j'utilise quotidiennement les moyens de transport alternatif.

Une petite mise en contexte nécessaire : jeune diplômée en Bibliothécaire - Documentaliste, j'ai décroché mon premier emploi à Bruxelles, la capitale de mon petit pays. Cette ville est à plus ou moins 130 kilomètres de ma ville d'origine et à une centaine de kilomètres de la ville où j'ai récemment emménagé, Liège la cité ardente.
Durant toute ma vie, ou en tous cas du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours pris les transports en commun. En primaire, ma classe prenait le bus pour aller à la piscine communale, en secondaire, je prenais le bus tous les jours pour me rendre à l'école. Ensuite, pour mes études supérieures à Liège, je prenais train et bus pour me rendre en cours. Quand je suis partie étudié à l'étranger, j'ai aussi du utiliser les transports en commun : les magnifiques bus à deux étages à Cambridge, UK et le Straßenbahn (ainsi que le Ubahn et les bus) à Berlin, DE. J'ai donc développé un sens aigu de débrouillardise pour mes voyages.
Mais comme je suis toujours très douée (*ironie ironie*), il m'arrive toujours quelque chose durant ces trajets. Je vous raconte ici quelques anecdotes drôles, critiques ou parfois frustrantes qui me sont arrivées dans les transports en commun. Parce que parfois, la vie nous réserve des surprises...
Une rencontre sympa dans le train
L'histoire se déroule en 2014. Je venais de terminer ma dernière année de secondaire et avec des amis, nous avions décidé de partir une journée à la mer, sans parents et juste pour le fun. C'était facile : le train passant par ma ville traverse tout le pays et le terminus est la côte belge, 3 heures après le départ.
Le matin, on embarque très tôt. On avait pris avec nous assez de crasses sucrées et salées pour nourrir un régiment. À la moitié du trajet, nos billet sont contrôlés. Une grosse demi-heure après ce contrôle, un des contrôleurs revient puis s'installe près de nous et engage la conversation. Il avaient dans la trentaine, rasta et un gentil sourire. On a discuté jusqu'au terminus de la pluie et du beau temps, de ce que ça fait de travailler dans un train, de nos projets, de la différences entre les passagers wallons et flamand (il était néerlandophone à la base mais parlait très bien français) et de beaucoup d'autres choses. Il a également partagé notre énorme "apéro ferroviaire".
C'était un chouette moment et une rencontre intéressante qui sortait l'accompagnateur de train de son rôle de "contrôleur" pour le placer dans un rôle un peu plus social.
Un petit cadeau qui a illuminé ma journée
Je reviens du travail, il est tard, je suis fatiguée et pas super en forme. Je déprime un peu toute seule sur mon siège dans le train. Heureusement, il n'y a presque personne, sauf une famille qui revient de la mer à l'autre bout du wagon. La petite fille courrait d'un bout à l'autre du véhicule et moi, j'étais posée avec mes écouteurs en plein milieu de la rame.
La petite a soudain cesser de courir et a commencé à discuter avec ses parents. Puis j'ai eu la surprise de voir passer le bout de son nez près de mon siège et, sans un mot, elle m'a tendue un chewing-gum. Je n'ai eu le temps de dire qu'un petit merci qu'elle était déjà repartie pour proposer ses chewing-gum à d'autres passagers.
Ce petit cadeau m'a vraiment fait plaisir et a illuminé ma soirée. Elle paraissait moins lugubre à présent.
Mon voyage en Autriche
Cette anecdote remonte à quelques années déjà. Je rendais visite à une amie qui habitait (et habite toujours d'ailleurs) en Autriche. J'avais tout juste 18 ans et c'était mon premier voyage "longue durée" seule.
Pour résumé mes trajets, j'allais en train d'Aix-La-Chapelle (D) à Cologne (D), de Cologne à Wurtzbourg (D) et enfin de Wurtzbourg à Linz (A), pour un total de 8 heures de route (temps d'attentes dans les gares compris, temps de retard non compris).
Malgré quelques frayeurs, notamment le retard dont je parlais plus tôt (/!\ digression /!\ car oui, mes places étaient réservées et si je ne prenais pas le bon train, je devais payer une amende. Mon deuxième train avait une heure de retard... Heureusement, mon troisième train avait une heure et demi de retard), le voyage s'était très bien passé.
J'ai d'ailleurs fait de chouettes rencontres : un jeune homme qui m'a aidée à descendre ma lourde valise ("moi petite, moi pas de force dans mes petits bras") malgré la barrière de la langue ; une vieille dame qui a joué aux cartes avec moi et m'a offert de délicieux biscuits aux graines ; des passages et des contrôleurs qui ont été assez aimables pour me guider dans les différentes gares et m'expliquer quels trains je devais prendre ("please, help me, I'm lost"). C'était vraiment une expérience inoubliable et qui m'a apprise que parler des mains et des pieds était parfois suffisant pour aller plus loin.
Pour les jeunes et les personnes âgées
29/10/2019
À mon retour du travail, j'étais dans le train en train de manger un cornet de pâtes (j'étais littéralement affamée). Une dame âgée m'interpelle de l'autre côté de l'allée en néerlandais. Voici une retranscription de notre discussion :
La dame : Is je maal smakelijk ? (Est-ce que votre repas vous goûte?)
Moi, laborieusement : Ja maar het is a beetje koud. (ou mais il est un peu froid)
La dame en français : Vous parlez français ?
Moi, soulagée : Oui mais juste un peu néerlandais.
S'en suit une conversation les différentes langues que je parle, le voyage qu'elle faisait (de presque 4 heures de temps), le prix des tickets de train, le but de sa visite ; le tout dans cet ordre. Puis je finis par apprendre que cette charmante madame avait *roulement de tambour* 91 ans ! Personnellement, je veux être comme elle à son âge : la même vitalité, la même curiosité, la même envie de bouger.

Conclusion
Il m'arrive de me perdre, il m'arrive (souvent) de stresser, il m'arrive (très souvent) d'attendre longtemps mon moyen de locomotion mais il m'arrive toujours de découvrir quelque chose ou quelqu'un de gentil, d'étonnant, de drôle et (plus rarement) d'énervant. "Les voyage forment la jeunesse", nous disait Paul Verlaine et je trouve cet adage toujours d'actualité pour moi.
Cet article sera en constante évolution car j'ajouterai au fur et à mesure de mes pérégrinations les petites aventures qui m'arrivent.
Kiss, love and travel
Astrid La Douce
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